Dans de bonnes dispositions ...

Eh bien non !
Je ne cherche pas déjà à me chercher des excuses, mais il faut avouer que tout n'était pas là pour rouler dans de bonnes conditions et tenter d'attendre la Finale ce week-end là !
Déjà, partis en retard le jeudi soir, nous sommes arrivés vers 1h du matin sur le paddock du circuit de Lédenon, le temps de déplier une toile de tente et de sortir un matelas, ce n'est pas avant 2h que nous pourrons nous allonger. Je dis allonger car d'autres équipes arriveront jusqu'à 3h30 du matin, avec une petite accalmie entre 3h30 et 5h00, puis de nouveau des arrivants s'installent ... plutôt bruyants pour certains d'entre eux ...
Autant vous dire que lorsque j'ai mis le nez dehors, je n'étais pas des plus frais !!
Bon, personne ne m'oblige à faire ça, donc maintenant qu'on est là, à l'attaque ! Déploiement de notre belle tonnelle, mise en place du coin atelier, du coin cuisine, aménagement de la chambre à coucher, petit dèj', installation du tirage rapide qui m'avait fait défaut à Nogaro (bricolage s'entend, j'ai reçu la pièce juste avant de partir pour la course donc ...).
11h05, en selle pour ma première séance libre. Heureux de reposer mes roues sur un circuit que j'adore particulièrement, notamment à cause de son relief. Bon, je l'adorais avec mon 600 de 99. Maintenant je l'adore ET je le respecte. Car avec une cavalerie un peu plus étoffée, ça secoue et ça lève copieusement, notamment lors de la remontée de la ligne droite des stands ou d'un bon guidonnage avec le 600, je passe à un saucissonnage intégral de la moto ! La vache !!
Je rentre au paddock un peu perplexe car le circuit devient beaucoup plus physique, ce qui annonce une course difficile et comme mon chrono n'a pas bien fonctionné, je ne sais pas dans quelle plage de temps je me tiens. Allez, j'ai pas bien dormis, ça ira sûrement mieux cet après midi avec le soleil qui est bien présent ... et le vent, vous comprendrez plus tard ...
Arrivé à midi, l'emploi du temps a été plutôt bien géré, car les contrôles administratifs et techniques ont été faits, les tickets d'essais libres achetés (dont un consommé le matin), la moto est prête pour la seconde séance libre, et surtout j'ai bien mangé ! (merci Maman. Eh oui, ce coup ci je suis accompagné de ma Môman et du grand Mendez qui doit nous rejoindre le vendredi soir)


Oui mais, tout ça c'était bien avant le drame ...

Paix à son âme

Ca, c'est notre emplacement de paddock avant midi : sympa, bien rangé, fonctionnel.


Sauf qu'à Lédenon, le vent souffle. Le vent souffle fort. A peine fini mon assiette de saumon à l'oseille de chez William Saurin qu'une bonne rafale de vent m'oblige à me lever pour tenir la tonnelle pour qu'elle ne s'envole pas !
Je tiens un poteau, ma mère un autre, mais ça ne suffit pas, les pieds -merdiques- se plient juste au dessus de là ou nous les tenons, et toute la structure s'écrase sur elle-même :

C'est moins la classe, et la moto a eu chaud ! Une traverse s'est appuyée sur la selle, coup de bol car elle aurait pu tomber sur la bulle ou la coque et éclater le poly.


Enfin ... coup de bol, façon de parler, car à la suite de ça il a fallu finir de démonter les barres d'alu tortillées, ranger dans le camion tout le matériel que nous avions mis en place à peine cinq heures auparavant, et se préparer pour la séance libre de l'après midi.


La fin de journée a été triste, car le chrono embarqué a rendu son verdict, je tourne dans des chrono -très très- moyens, à 8 secondes des meilleurs, et finir la soirée assis sur une chaise à la belle étoile, avec maman qui cuisine au cul du camion sur un réchaud qui n'a plus de gaz ... ça met presque la larme à l'oeil.

Le jour d'après

Le pire est derrière nous, espérons-le !
Mon vieux Vince est arrivé au début de la nuit, alors que la pluie tombait. Je me lève lui filer un coup de main pour s'installer et mettre dans sa voiture le matériel que nous avions laissé dehors pour que ma cuisinière et couturière de choc puisse avoir assez de place pour dormir dans le camion.
Il sort les tranches de jambon qu'il a acheté en venant accompagnées de son camembert favori et ce sera un dîner au lit pour le mécano en chef : du grand luxe !
Le jour se lève sur une nuit à peine plus reposant que la première, il a plu une partie de la nuit et il fait froid.
Préparatifs express pour la séance qualif qui se déroule de bonne heure, sur une piste en majorité sèche. J'ai failli refaire la même erreur qu'à Nogaro et rouler avec de la buée dans le casque. Heureusement que Vince est un athlète hors pair, il retourne chercher des colliers rilsan et ma visière claire en trottinant souplement jusqu'au paddock, et revient à peine essoufflé, le poil soyeux et l'oeil vif !
Merci mec car sinon c'était encore des tours de circuit à l'aveuglette.
On clipse on sert on coupe et c'est parti pour les qualifs !
Pneus neufs, deux tours de promenade pour roder les pneus et chauffer la gomme. Normalement la séance devrait être moins cata qu'à Nogaro si je ne perd pas une pièce en route !
J'essaie d'attaquer mais je n'arrive pas à me mettre dans le rythme, et j'ai vraiment le sentiment que la fatigue accumulée depuis Nogaro se fait sentir car pas un moment de répis depuis pour souffler. Le drapeau à damier s'abaisse sur un 1'32"548 qui me classe 49ème au général. C'est deux secondes plus vite que la veille mais je ne suis pas satisfait car je n'arrive pas à donner mon maximum.

Je partirais donc 24ème de ma demi-finale, dernier de la 8ème ligne ...

Sangatte

La photo parle d'elle même

Je suis à la recherche d'un soutien pour tout ce qui concerne l'équipement du paddock : tonnelle, barnum, camping-car, caravane, toile de tente XXL : toute aide sera la bienvenue.
J'espère que la photo fera suffisamment pitié à d'éventuels partenaires pour les décider ...

Riding in the rain

Le doute a longtemps plané pendant la course 1 des Promo-découverte, mais les demis finales 1000 seront déclarées WET (et non WAIT comme se plait à le prononcer la direction de course ...)

Mécanique sous la pluie, mécanique quand même. Changement de roue express sous la pluie, et ça sera les seules modifications pour rouler sur le mouillé en ce qui me concerne, hormis un assouplissement de la précontrainte de l'amortisseur. Dans l'idéal il faudrait changer les ressorts de fourche et d'amortisseur et revoir les réglages hydrauliques, mais bon ...

Départ du tour de formation, sortie du triple gauche j'ouvre en grand pour nettoyer les pneus et tester le grip : ahbahyenapas. Grosse équerre avant le virage du pont, ça calme. Mais les pneus sont neufs donc pas d'inquiétude. Je fini le tour sur mes roues pour me placer sur la grille. Lors su départ du tour de chauffe l'adhérence du pneu arrière est déjà moins hasardeuse, et je commence à jauger le niveau d'adhérence, sur un circuit dont le revêtement est très peu abrasif, donc délicat sous la pluie. A noter que les problèmes d'embrayage rencontrés à Nogaro pour le départ semble atténués, probablement grâce à la vidange qui a été faite juste avant le week-end.

Le départ est donné, je conserve ma place, triple gauche et virage du pont à l'intérieur pour ne pas tomber sous les excès d'optimisme des autres et essayer d'échapper au nuage soulevé par les motos qui me précèdent : pas de doute, les pneus pluie évacuent bien l'eau. Sortie du virage qui tue : une BM est sur le flanc juste à droite de la traj'. Même si c'est une course, je lève la main pour signaler le problème et éviter une hécatombe.

Je pointe 19ème au premier passage sur la ligne, et 18ème au second. Je continue la majorité de la course esseulé, pour finalement gagner une place dans le dernier tour grâce à une chute.

Je termine à une correcte 17ème place, au pied de la Finale car les 16 premiers étaient qualifiés d'office.

Il faudra tenir bon en Consolante car je partirais second sur la grille de départ, et même si quelques pilotes de pointe on chuté en demi finale, j'ai l'opportunité de finir dans les 8 et ainsi d'accéder à la Finale par la petite porte ... espoir.

A deux doigts

Alors là, c'est la classe ! Le pôleman ne prend pas le départ (j'ai dû lui faire peur) et il me laisse donc gentillement sa place. Trop aimable.

Départ en pôle donc ... tiens ça fait bizarre que des gens viennent vous voir en prégrille. Tiens ça fait bizarre quand le coup de sifflet retentit je n'ai pas 5mn de plus pour enfiler mes gants pendant que les autres partent en piste. Eh mais attendez ... ya personne entre moi et les feux rouges .... ah pardon ... JE SUIS EN PÔLE !!!

De la Consolante certes, mais il n'y a pas de petits plaisirs.

Vidéo du départ comme si vous y étiez

Départ donc ... et plutôt réussi, je me fais un peu serrer par le 4ème qui fait le holeshot, je vire en seconde position. Je maintiens ma place jusqu'au fer à cheval où un certain Manniez me double. Petit détail, il partait de la 7ème ligne ... et il passera en tête à la fin du premier tour. Mais c'est mon blog, donc on parle de moi !

Et d'ailleurs, parait-il que même le speaker parlait de moi ! "Xavier DENIS" par-ci "le numéro 182" par là ... du bonheur !

Dans le deuxième tour je perds à nouveau une place, que je récupère dans le triple gauche au tour suivant, pour me refaire passer en sortie du fer à cheval puis encore à l'entrée du triple gauche. Je suis alors 5ème. J'essaie de suivre le rythme des pilotes qui me doublent sans y parvenir. Je tiens le coup sur la majeure partie du tracé mais mon point faible reste l'entrée du triple gauche. Je n'arrive pas à me sentir assez à l'aise pour rentrer fort. En partie à cause du tirage rapide que j'ai monté : les butées des gaines s'écrasent et les gaz ne se coupent pas complètement lorsque je relâche la poignée, ce qui provoque une sensation de roue libre en entrée de virage, ne facilitant pas la mise sur l'angle et je suis plutôt du genre à préférer un peu trop de frein moteur que pas du tout ...

Deux tours plus tard je suis 6ème, puis au 11ème tour je passe 7ème. Impossible d'accrocher ceux qui me dépassent. Mais peu importe, je me fais plaisir et j'ai le sentiment de faire des bons chrono. Fausse impression car je n'ai amélioré que de 2 dixièmes par rapport aux qualifs.

A trois tours de la fin je suis toujours 7ème, avec près de 10 secondes d'avance sur mon poursuivant, la place en Finale est quasiment assurée ... sauf que ... sauf que ... ça je ne le sais pas ... que j'ai 10 secondes d'avance. Je continue donc de rouler sur le même rythme.

Comme nous sommes une petite équipe débutante je ne voyais pas forcément l'intérêt d'être panneauté, je trouvais que ça faisait trop "genre". J'ai acheté un panneau dès le lundi ...

Car dans le virage du pont, à peine trois tours avant le drapeau à damiers, je perds l'avant peu avant de rejoindre le point de corde ... c'est fini, un guidon tordu, les vitesses passes difficilement car la platine de déport est vrillée, le sabot est arraché à l'arrière : impossible de repartir.

J'attends tout de même la fin de la course pour repartir tranquillement et finir "ma" course, histoire d'être classé quand même : 26ème de la course sur 40, 60ème au général malgré une course qui s'est mal terminée.

Bilan : nette progression par rapport à Nogaro, même si les résultats ne se sont pas concrétisés. On apprend de ses erreurs, la prochaine fois il y aura un panneau frappé du #182 sur le bord de la pit lane.

Rendez-vous à Magny-Cours le week end du 18 et 19 juin 2011.

Je saute la course de Croix en Ternois au mois de Mai par manque de moyens. En plus Magny-Cours c'est presque à la maison.

Merci à Maman et Vince pour m'avoir suivi durant ce week end cataclysmique, éprouvant pour le physique et pour les nerfs. Merci à mes sponsors pour leur soutien et leur confiance sans qui je ne pourrais pas user mes carénages sur le bitume des circuits ! En espérant vous offrir de meilleurs résultats dans la Nièvre !!!