Qui a dis que le pire était passé ??

Après une séance qualif particulière, je me tourne vers la 1/2 finale pour essayer d'atteindre mon objectif : rentrer dans les 20 pour accéder directement à la Finale. Nous jouons plus fin que lors des qualifs, en consultant notamment toute les minutes le site Météofrance avec leur info "Pluie à 1 heure" pour savoir quelle stratégie adopter pour les pneumatiques. Le gros nuage gris qui déverse généreusement son contenu sur nous 10mn avant le départ ne nous inquiète pas, Météofrance annonce une heure de sécheresse intense et nous voyons se profiler à l'horizon une énorme tache de ciel bleu par laquelle perse un soleil volontaire qui, je n'en doutais pas, allait rapidement sécher le tarmac, aidé par un vent bien présent.

En arrivant sur la prégrille j'assume pleinement mon choix de pneus "secs" car je distingue une piste humide avec une trajectoire pratiquement sèche, le soleil est là, Météofrance prévoit encore au moins 45mn sans pluie : les choses s'annoncent bien ! Je regarde autour de moi pour voir que les pilotes de tête jouent la prudence pour le début de course avec des pneus pluie, qui risquent de rapidement avouer leur limite si la piste continue à évoluer dans ce sens. Nous sommes environ une quinzaine à parier sur les D211 ...
Lors du tour de formation et de chauffe nous découvrons une piste très piégeuse, sèche par endroit, trempée dans d'autres ou encore avec des coulées d'eau en travers d'une trajectoire qui inspirerait presque confiance ! Il va falloir être prudent lors des premiers tours mais les pneus pluie seront rapidement dépassés ! Le pari semble vouloir payer.

Trois tours prudents après un départ mouvementé (au premier virage un mec un peu optimiste a tenté de planter son levier de frein dans ma cuisse ...), j'ai la confirmation de deux choses sur lesquelles je n'avais presque plus de doutes :
1) Les D211, assimilables à des slicks retaillés, n'ont qu'un grip très très limité sur piste humide, mais là n'est pas leur fonction, nous le savons tous.
2) Le personnel de Météofrance est essentiellement composé de burnes puisque des gouttes de pluie tombent sur mon casque ! 

Alors les chipoteurs diront "Oui, tout ça tout ça, il se plaint pour trois petites gouttes ... gnia gnia gni et gnia gnia gnia !"

Oui mais ! Cette petite ondée de rien du tout qui a durée tout juste le temps d'un tour a suffit à humecter la traj' et surtout à redonner l'avantage aux pneus pluie alors que nous commencions a prendre confiance et revenions sur eux ("nous" représente la communauté des pilotes qui se sont bouffés les c***les après cette courses). Confiance relative tout de même puisque j'ai laissé quelques virgules sur la piste, notamment dans le 180° ...
Résultat : je termine 23ème, j'aurais peut être pu faire 22 car un autre ZX10R était 2 secondes devant moi mais je ne voyais pas l'intérêt de risquer la chute simplement pour gagner une place sur la grille de la consolante.... depuis Lédenon je sais gérer quand il n'y a pas grand chose à gagner ...